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Code de la route
Lot 2025

Code de la route

Estimation : 50 / 100€
Année : Postérieur à 1957
Illustration

Description

Notre ouvrage est assez original car il propose une approche décalée du code de la route, comme une sorte d’initiation aux règles de la conduite adaptée aux enfant. Il est assez richement illustré de dessins en noir et blanc ; seul le premier plat de la couverture est illustré en couleurs.

L’objectif de « ce code » est de rendre compréhensible aux enfants le texte dense et pointu du code de la route officiel. Le texte de Nohain et les illustrations de Dubout invitent le lecteur à aborder avec humour des sujets en apparence assez rébarbatifs, et le pari est réussi !

Adressé à ses petits-enfants, mais aussi « à tous les autres écoliers, à toutes les autres écolières qui se passionnent pour l’automobile », le livre de Jean Nohain mêle anecdotes personnelles, règles de la conduite et conseils informels. Au fil des pages, on comprend qu’il s’adresse autant aux enfants qu’aux parents qui voudraient lire un ouvrage accessible sur le sujet de l’automobile. Les illustrations d’Albert Dubout, pleines d’humour, de précision et de poésie, mettent en scène des situations cocasses sur la route et des conducteurs désemparés.

Edité à seulement 350 exemplaires et publié en 1955, il fait partie d’une série de Codes de la Route illustrés par Dubout en 1955-56. Cette série est le fruit d’un travail avec l’éditeur Maurice Gonon. Il éditera en effet tous les « codes » ; « Code des impôts » et « Code du voyage et du tourisme ».

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Auteur

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Albert Dubout (1905-1976) est sollicité dès 1929 par les Editions Kra, un choix audacieux de la part de cette dernière qui lui confie étonnamment l’illustration de textes classiques. Une voie qu’il le contraindra dans ces choix esthétiques l’obligeant parfois à coller au texte. Dubout affirmera notamment que le travail de « miroir du texte » effectué pour « Clochemerle » ne lui avait pas plu. A contrario des dessins qu’il commet pour les journaux, cette formule éditoriale lui tient à coeur. « Il y avait une bien plus grande liberté de moyens que dans le tyrannique dessin de presse. On comprend par exemple que les délais toujours précipités des rédacteurs de journaux aient peu convenu à ce dessinateur qui aimait à représenter mille têtes différentes sur son papier à ajouter toujours de nouveaux accessoires, à fignoler sans cesse » (in MELOT Michel, « Dubout », Edition Michèle Trinckvel, Montrouge, 1979).

« Il est certainement l’un des artistes les plus influents de toute une génération de dessinateurs et illustrateurs » (in Dubout.fr) et à ce titre possède des caractéristiques reconnaissables comme un tracé tout en rondeur, des compositions chamarrées qui complimentent l’aspect drolatique des scènes de vie qu’il nous dépeint. Héritier sans le vouloir de Jérome Bosch, Dubout agrémente ses productions d’un grand nombre de personnages participant à la fois à des micro-scènes et à l’action principale. Ces attributs se parent d’un goût pour des illustrations grivoises, caricaturales parfois tumultueuses, rendant ses personnages attachants tels que ceux du Petit Bonhomme et de la Grosse Dame. Ces derniers ne sont pas sans rappeler son affection pour sa région natale, le sud de la France, et particulièrement Marseille.

Dubout est un produit « made in France » par excellence : régionaliste, authentique, bon-vivant, éduqué et talentueux. Il fut élève aux Beaux-Arts de Montpellier, puis il s’installe à Paris. Il se passionnera pour la foule des grands magasins et des transports qu’il aime croquer et caricaturer. Il publie ses premiers dessins dans « Pêle-Mêle », puis s’en suivront des collaborations avec différents magazines et journaux tels que « Ric et Rac », « Marianne », « La Bataille » et « Ici Paris ». Dubout réalise également des affiches pour le cinéma, la publicité et le théâtre comme celle de « César » de Marcel Pagnol. Sa passion pour le cinéma est tenace, il réalise plusieurs films d’animations « Anatole fait du camping » et « Anatole à la tour de Nesle » en 1947 et longs métrages « La Rue sans loi » en 1950 et « Anatole chéri » en 1954.

Albert Dubout « a illustré plus de 80 ouvrages dont le dernier a paru après sa mort. Il a publié 27 albums et créé 80 affiches de cinéma et de publicité. Par ailleurs, il a réalisé 70 peintures à huile dont les fameuses Corridas avec leurs ombres et lumières ainsi que les Toreros » (in Dubout.fr).

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Rapport de condition

Paris, Gonon éditeur, postérieur à 1957. In-12, relié avec cartonnage de l’éditeur et illustration en couleurs sur le premier plat, 45 illustrations en noir et blanc et une illustration en couleurs, tirage limité à 350 exemplaires, 72 pages. Une page (24-25) déchirée dans l’angle inférieur sans manque de texte).