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NON VENU – De la névropathie cérébro-cardiaque
Lot 9049

NON VENU – De la névropathie cérébro-cardiaque

Estimation : 70 / 125€
Année : Paris G. Masson Editeur 1873

Maurice KRISHABER, NON VENU – De la névropathie cérébro-cardiaque, Paris, G. Masson, Editeur, 1873
Édition originale du principal ouvrage de Krishaber où il définit la maladie qui portera son nom.
Un incontournable des études psychiatriques.
Rien ne prédisposait Maurice Krishaber, auteur de très nombreux travaux sur sa spécialité, l’ORL, à être reconnu par la postérité comme un des maitres suive à une découverte syndromique majeure.
Cette découverte ouvrit largement la voie à la description par Freud d’une importante névrose d’angoisse.

Connu pour ses activités de praticien ORL, Krishaber est auteur de recherches sur les corps étrangers dans les voies aériennes, la déglutition, la laryngoscopie ou encore l’anesthésie.
Cependant, dès 1868, il décrivait déjà une aphonie nerveuse simulant la phtisie laryngée.
Cet auteur touche-à-tout et inspiré de la médecine a, malgré la diversité de ses travaux, été fidèle à ce qui, quelques années auparavant, écrit et promulgué par Claude Bernard : la méthode expérimentale. Cela même si cette découverte n’a pas été forcément récompensée par la postérité.

Pour conserver toute l’indépendance de [son] jugement [il s’est] renfermé rigoureusement dans les limites que [ses] propres observations [lui] avaient tracé.

Comme il le dit loyalement dans sa préface, c’est à partir de quelques observations qui se sont accrues de jour en jour par la suite, que Krishaber fut amené à faire une description générale de la maladie alors que son projet initial était une simple publication de cas in extenso et sans commentaires. Krishaber a illustré son propos par des tableaux statistiques et synoptiques et « pour conserver toute l’indépendance de [son] jugement [il s’est] renfermé rigoureusement dans les limites que [ses] propres observations [lui] avaient tracé. »
C’est après ces observations, certes résumées mais conséquentes, que Krishaber s’autorise à reconnaître – comme il l’indique dès les premières lignes – une « maladie non encore décrite ».
Au détour des 38 observations recueillies, Krishaber passe en revue de très nombreux symptômes qui identifieront la maladie : palpitations, vertiges, insomnies, cauchemars, sensation de dédoublement, doute sur sa propre existence, angoisse, bourdonnement d’oreilles, agusie, anosmie, irritabilité, perte de l’esprit d’initiative, photophobie, idée de suicide, sensations de terreur etc.
En dehors de ses propres observations, Krishaber signale des observations, lorsqu’elles lui ont été rapportées par des confrères de renom : Potain, Duchêne de Boulogne, Baillarger.

Paris, Masson, 1873
In-8, demi-basane rouge très frottée à coins, 4 ffnch + 259 pp. + 2 tableaux dépliants hors texte.
État correct, dos plat à filets dorés, pièce de titre en maroquin noire légèrement détachée, élimées, mors fatigués, bords accidentés.