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NON VENU –  Problèmes de psychologie affective
Lot 9019

NON VENU – Problèmes de psychologie affective

Estimation : 18 / 30€

Th. RIBOT, NON VENU – Problèmes de psychologie affective
RIBOT Théodule
Problèmes de psychologie affective
Edition originale. Paris, Alcan, 1910, in-8, demi-toile lie-de-vin, pièces de titres, 172 pp.

Après la Psychologie des sentiments (1896), la Logique des sentiments (1905), l’Essai sur les passions (1907), Théodule Ribot apporte de nouvelles précisions et des enrichissements nouveaux à sa doctrine avec les cinq études qu’il réunit en 1910 sous le titre Problèmes de psychologie affective. L’auteur commence à parler de la conscience affective en affirmant l’opposition complète, absolue, entre la vie affective et la vie intellectuelle, l’impossibilité de connaître l’affectif par des procédés intellectuels, la difficulté de l’exprimer en ternies intellectuels. Il aborde ensuite la question de la mémoire affective. Si l’existence de la conscience affective est prouvée, celle de la mémoire affective se trouve l’être par là même, puisque la mémoire n’est que la conscience prolongée et renouvelée. Les chapitres suivants traitent de l’antipathie, de la nature du plaisir et d’une forme d’illusion affective.

Théodule Armand Ribot (1839-1916) est un philosophe et professeur au Collège de France. Il est généralement considéré comme le fondateur de la psychologie comme science autonome en France. Il crée en 1876 la Revue philosophique dont il devient directeur. Agrégé de philosophie en 1866, il soutient en 1873 une thèse de lettres intitulée « L’Hérédité : étude psychologique sur ses phénomènes, ses lois, ses causes, ses conséquences ».
En 1885, il est chargé du premier cours de psychologie expérimentale à la Sorbonne avant d’obtenir en 1889 une chaire, créée pour lui, de psychologie expérimentale et comparée au Collège de France.
Dans La Psychologie anglaise contemporaine (1870) et La Psychologie allemande contemporaine (1879), Ribot présente au public français les résultats de la psychologie expérimentale de l’époque et milite pour une séparation de la psychologie et de la philosophie et pour l’application des méthodes de la physiologie et des sciences naturelles aux phénomènes de l’esprit et des sentiments.
Il conçoit les sentiments comme des effets, ou mieux, selon lui, comme l’objectivation des activités de l’organisation physiologique lorsque celle-ci réagit par exemple à des représentations : le sentiment n’est pas ainsi la cause que nous rougissons, que notre cœur palpite, etc., il est cette activité de l’organisme en tant qu’elle est observable. Ribot s’oppose donc de cette manière aux conceptions intellectualistes, et pose l’hypothèse que la vie affective (physiologique) est première. Il pose la loi de progression de l’amnésie (appelée aussi loi de régression de la mémoire), qui va toujours « du plus nouveau au plus ancien, du plus complexe au plus simple, du volontaire à l’automatique, du moins organisé au mieux organisé ». Il différencie également la mémoire en différentes aptitudes (qu’il compare à des services d’une administration, tous chargés d’une tâche précise) ; par exemple la mémoire des savoir-faire et la mémoire des savoirs. Il entrevoit enfin les différences entre mémoire épisodique (instable) et mémoire sémantique, et logique affective et logique rationnelle (idées explorées par la suite par Endel Tulving et Antonio Damasio).
Il consacre de nombreuses recherches à l’observation clinique dans les institutions psychiatriques qui débouchent sur la publication des Maladies de la mémoire (1881), des Maladies de la volonté (1885) et des Maladies de la personnalité (1883).

Bon état général.