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Examen critique du système phrénologique
Lot 1019

Examen critique du système phrénologique

Estimation : 150 / 300€
Année : 1836
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Description

Cet ouvrage est capital pour comprendre la distinction naissante et indispensable entre « morale » et « physiologie ». Quelques décennies plus, cette « disputation » deviendra obsolète… même si aujourd’hui les théories créationnistes ressuscitent dangereusement « la polémique qui (a pris) en France des allures de croisade lorsque le docteur Laurent Cerise (1807-1869), fidèle disciple de Bûchez et de l’abbé Badiche, (a) dédié en 1835 sa réfutation aux élèves de l’école de médecine de Paris : « Cet examen critique du système phrénologique vous est adressé par nous qui avons décidé de combattre, avec énergie et persévérance, pour la sainte cause de l ‘unité et de la fraternité chrétienne ». Rejetant clairement l’inductivisme prôné par les phrénologistes, Cerise subordonnait explicitement la « véracité» d’une théorie à sa «moralité».

L’expansion de la phrénologie fut également contrecarrée par la puissance retrouvée de la Compagnie de Jésus. Louis-Ignace Moreau par exemple, dont les études sont publiées sous les auspices de Monseigneur de Luca dans les Annales des Sciences religieuses, dénonce haut et fort le matérialisme phrénologique qui « proclame au dedans de l’homme le règne de la matière » : c’est un « paganisme interne ». La plupart des arguments des catholiques relevaient de la théologie. Mais comment s’en étonner, lorsque Bûchez défendait, depuis ses articles dans L ‘Européen jusqu’à son cours d’introduction aux sciences médicales, « l’universalité du critérium moral » ? C’est d’ailleurs au nom de la morale, comme Cerise en 1836, que Bûchez écartait la science phrénologique en éludant la discussion de ses arguments physiologiques. » in De la régénération à la dégénérescence : la science de l’homme face à 1848 de Marc Renneville.

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Auteur

Laurent Cerise (1807-1869) est un médecin français.  Selon Laurent Cerise, la connaissance de la physiopathologie devait aller de pair avec la psychologie, ce qui remettait en question les fondements de la très renommée École médicale parisienne qui, à cette époque, était encore basée sur la médecine organiciste de Bichat. Laurent Cerise publie ses premiers articles dans la revue L’Européen. Ces premiers articles, à contenu philosophique et social, lui valent l’attention de la société savante parisienne. Laurent Cerise étudie également d’un point de vue scientifique, les rapports existant dans l’ancienne philosophie des Hindous et des Grecs, entre le monde et l’homme, entre la cosmologie et l’anthropologie. (Wiki)

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Rapport de condition

In-8, demi-toile verte, bords frottés, Paris, Trinquart, 1836, XXX + 228 pp. Edition originale.