Dans ce volume, Séglas décrit des traits linguistiques tels que la logorrhée, l’embolalie, le quasi-mutisme, la parole automatique, l’alexie, l’agraphie, etc. Il analyse la nature de ces comportements, leurs interactions dans divers troubles psychiatriques. Jules Séglas (1856-1939), psychiatre français qui exerça la médecine aux hôpitaux Bicêtre et Salpétrière à Paris. Au début de sa carrière, il fut l’assistant du célèbre neurologue Jean-Martin Charcot (1825-1893). Les idées et les théories de Séglas ont influencé un certain nombre de psychiatres, dont Henri Ey (1900-1977) et Jacques Lacan (1901-1981). En 1908, il devient président de la Société médico-psychologique. Dans le domaine de la psychopathologie, il a mené des études sur les délires, les hallucinations et les pseudo-hallucinations, fournissant une nosologie détaillée de ces phénomènes. Il a fait des recherches approfondies sur le langage et sa relation avec la maladie mentale.

L’enseignement de Séglas à la Salpêtrière a correspondu au point culminant de l’influence de Charcot sur la psychiatrie. Il est un des contributeurs au socle sémiologique et pathologique qui ne sera ébranlé que par les applications de la psychanalyse à la clinique et plus tard par le mouvement de l’anti-psychiatrie.

Tel l’autre maitre et chef de file de l’école de la psychiatrie Lacan, les disciples de Séglas ont réuni dans cet ouvrage des communications dont la plupart sont considérées comme classiques parmi lesquelles : « L’obession », « La confusion mentale primitive », « La mélancolie sans délire », « Le délire (idées délirantes) d’auto-accusation », « Le délire de la négation dans la mélancolie », « Les persécutés auto-accusateurs », « Les hallucinations et le dédoublement de la personnalité dans la folie systématique », « Les délires séniles et psychoses tardives », « Les idées de grandeur et de persécution obsédantes et conscientes ».

Dès ses premières communications à Bonneval, Henri Ey a reconnu tout ce qu’il devait à la lecture des œuvres de Séglas.

In-8, pleine toile moderne, tache au dis, pièce de titre en maroquin rouge, ex-libris du psychiatre et historien de la psychiatrie Fouks, Paris, Asselin et Houzeau, 1895, VII + 835 pp.