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Lot de 4 cartes postales 1942, 1947, 1958, 1967
Lot 2100

Lot de 4 cartes postales 1942, 1947, 1958, 1967

Estimation : 30 / 60€
Année : 1942 1947 1958 1967

Description

Notre lot est composé de 4 cartes postales de 1942, 1947, 1958, et 1967.

1 – Celle de 1958 aux Editions du Moulin, est une illustration en couleurs. Elle représente des soldats en ligne admirant une charmante femme, pendant que leur commandant leur ordonne « Bon! Maintenant vous allez choisir votre cible…! ». La figuration du soldat est un motif redondant chez Dubout qui les montre toujours comme des cavaleurs, notamment dans les ouvrages de Courteline, « Le train de 8h47 » et « Les gaités de l’escadron ».

2 – Celle de 1942 aux Editions Hemmerlé Paris, est une illustration en noir et blanc. Elle représente un train avec une foule agglutinée et énervée. La foule tout comme les trains sont des motifs qui sont chers à Dubout et véritablement représentatifs de son style.

3 – Celle de 1947 aux Editions Hemmerlé Paris est une illustration en noir et blanc. Elle représente des malfrats sur le point d’assommer des officiers de police au coin d’une rue. On retrouve encore une fois la motif de policier ou de soldat cette fois dans son versant étourdi. Les bandits ne sont pas sans rappeler l’ouvrage « La rue sans Loi » de Pierre Devaux que Dubout illustre.

4 – Celle de 1967 aux Editions Hemmerlé Paris est une illustration en noir et blanc. Elle représente un taureau avec un mufle en forme d’arènes (semblable à celle de Nîmes) surmonté de trois épées de matador. Cela reflète sa passion pour les toréadors, richement mise en lumière dans son ouvrage « Les corridas ».

La première représente une foule bondée aussi bien à l’intérieur que sur un train (en noir et blanc). Exemplaire Hors commerce.

La deuxième représente deux « brigands » tendant une embuscade à deux policiers (en noir et blanc). Exemplaire Hors commerce.

La troisième nous présente 5 miltaires regardant dans une direction dans laquelle on voit une jeune femme, alors que le colonel en face d’eux montre une direction tout autre. On peut y lire « Bon ! Maintenant vous allez choisir votre cible !… ».

Enfin la quatrième et dernière carte postale représente un taureau stylisé, sa bouche dans des arènes (semblable aux arènes de Nîmes), à la place du mufle trois épées de matador, et dans les yeux, deux matadors. On y observe également des banderilles, utilisés pour représenter les poils des taureaux. Exemplaire Hors commerce.

Chacune des cartes postales est en bon état, et aucune ne semble présenter un défaut notable.

Illustration

Auteur

Albert Dubout (1905-1976) est sollicité dès 1929 par les Editions Kra, un choix audacieux de la part de cette dernière qui lui confie étonnamment l’illustration de textes classiques. Une voie qu’il le contraindra dans ces choix esthétiques l’obligeant parfois à coller au texte. Dubout affirmera notamment que le travail de « miroir du texte » effectué pour « Clochemerle » ne lui avait pas plu. A contrario des dessins qu’il commet pour les journaux, cette formule éditoriale lui tient à coeur. « Il y avait une bien plus grande liberté de moyens que dans le tyrannique dessin de presse. On comprend par exemple que les délais toujours précipités des rédacteurs de journaux aient peu convenu à ce dessinateur qui aimait à représenter mille têtes différentes sur son papier à ajouter toujours de nouveaux accessoires, à fignoler sans cesse » (in MELOT Michel, « Dubout », Edition Michèle Trinckvel, Montrouge, 1979).

« Il est certainement l’un des artistes les plus influents de toute une génération de dessinateurs et illustrateurs » (in Dubout.fr) et à ce titre possède des caractéristiques reconnaissables comme un tracé tout en rondeur, des compositions chamarrées qui complimentent l’aspect drolatique des scènes de vie qu’il nous dépeint. Héritier sans le vouloir de Jérome Bosch, Dubout agrémente ses productions d’un grand nombre de personnages participant à la fois à des micro-scènes et à l’action principale. Ces attributs se parent d’un goût pour des illustrations grivoises, caricaturales parfois tumultueuses, rendant ses personnages attachants tels que ceux du Petit Bonhomme et de la Grosse Dame. Ces derniers ne sont pas sans rappeler son affection pour sa région natale, le sud de la France, et particulièrement Marseille.

Dubout est un produit « made in France » par excellence : régionaliste, authentique, bon-vivant, éduqué et talentueux. Il fut élève aux Beaux-Arts de Montpellier, puis il s’installe à Paris. Il se passionnera pour la foule des grands magasins et des transports qu’il aime croquer et caricaturer. Il publie ses premiers dessins dans « Pêle-Mêle », puis s’en suivront des collaborations avec différents magazines et journaux tels que « Ric et Rac », « Marianne », « La Bataille » et « Ici Paris ». Dubout réalise également des affiches pour le cinéma, la publicité et le théâtre comme celle de « César » de Marcel Pagnol. Sa passion pour le cinéma est tenace, il réalise plusieurs films d’animations « Anatole fait du camping » et « Anatole à la tour de Nesle » en 1947 et longs métrages « La Rue sans loi » en 1950 et « Anatole chéri » en 1954.

Albert Dubout « a illustré plus de 80 ouvrages dont le dernier a paru après sa mort. Il a publié 27 albums et créé 80 affiches de cinéma et de publicité. Par ailleurs, il a réalisé 70 peintures à huile dont les fameuses Corridas avec leurs ombres et lumières ainsi que les Toreros » (in Dubout.fr).