Skip to main content
Application du somnambulisme magnétique…
Lot 1143

Application du somnambulisme magnétique…

Estimation : 200 / 400€
Année : 1855
Illustration

Edition originale. Le but de cette étude « est de déterminer la nature et le caractère propre du somnanbulisme magnétique ; de montrer la différence radicale qui le sépare du sommeil normal, du rêve et de l’extase ».

Envoi de l’auteur à son meilleur ami le docteur Bertroud (?).

Le somnambulisme magnétique est considéré ici comme une approche particulière de l’hypnose.

Au début du 19e siècle, la révolution clinique instaure une nouvelle conception du corps et de la maladie avec l’ambition d’établir la pratique médicale sur une base positive en traitant dorénavant le corps de l’homme comme un objet.
Franz Anton Mesmer invente le magnétisme animal à Vienne. Ce médecin autrichien inscrit l’être humain dans des énergies physiques qui le parcourent et le dépassent, attribuant la santé à une bonne circulation de ces « fluides magnétiques » à l’intérieur de l’être humain. Pour lui, la tâche essentielle du médecin magnétiseur consiste donc à maintenir des flux harmonieux ou à les rétablir lorsqu’ils sont perturbés. Pour ce faire, il « magnétise » le patient à l’aide de « passes », mouvements de mains et de bras pratiqués autour de son corps qui peuvent parfois provoquer une crise convulsive salvatrice (et sans parole). Enfin, en 1784, lors d’une magnétisation opérée par le marquis de Puységur, la découverte (inattendue) du « somnambulisme magnétique » — que l’on appellera quelques décennies plus tard hypnose — se produit. Ce grand aristocrate n’est pas médecin, mais il a acheté et suivi les cours de Mesmer pour soigner son entourage. Voulant traiter un de ses valets de ferme malade en le magnétisant comme il l’avait appris, il le met en « sommeil lucide » qu’il nomme « somnambulisme magnétique », par analogie au somnambulisme naturel et par référence au magnétisme animal. Dans cet état modifié de conscience, son valet commence à décrire son mal et à indiquer les soins qu’on doit lui donner. Ce qui est fait. Et il guérit… À la suite de cette découverte, des médecins, et non des moindres, s’intéressent à ce type de cure. Pourtant, le somnambulisme magnétique est condamné en 1837 par la médecine académique après que le magnétisme l’ait été en 1784.

Notre ouvrage datant de 1855 tente de réhabiliter l’hypnose en passant l’inconditionnelle irrationalité de l’âme ; ainsi Dieu permet de valider l’hypothèse d’un incompris…

Illustration

« L’auteur était marié à une somnambule, et son livre relate un certain nombre de cures et de consultations faites par sa femme. » (Dureau)

Illustration
Illustration

Rapport de condition

In-8, pleine percaline noire de l’époque, défraichie, dos à nerfs, coins émoussés, envoi à A. Bertrand, Paris, Baillière, Dentu, 1855, 353 pp. Envoi de l’auteur à son meilleur ami le docteur Bertroud (?).